Accueil des publics LGBTIA+ & prise en compte de leurs spécificités

Les personnes LGBTIA+ (minorisées en fonction de leurs orientations sexuelle et romantique, leur transitude et/ou leur intersexuation) font face, de par leur statut minoritaire, à des situations et défis qui leurs sont propres.

La conception majoritaire du couple, de la famille, de la sexualité, de l’affectivité ou encore de l’anatomie et du genre s’en trouve bousculée et erronée, car elle se base sur une norme établie qui est celle d’être hétérosexuel·le, cisgenre2 et dyadique3.

Tout ce que vivent les personnes LGBTIA+ est teinté de leur expérience de minorité. Si bien sûr elles sont confrontées à des défis similaires aux personnes hétérosexuelles, cisgenres et dyadiques (communication, épanouissement amoureux et/ou sexuel, enjeux parentaux, conflits, perte d’autonomie, deuils et perte d’êtres chers, etc), s’y ajoutent des spécificités qu’il est important de prendre en compte en tant que professionnel·le de l'accompagnement, pour une pratique ajustée et un accompagnement de qualité.

2) Dont le genre est identique à celui qui lui a été assigné à la naissance (= qui n’est pas transgenre).
3) Dont les caractéristiques sexuées correspondent soit à la norme « mâle » soit à la norme « femelle » telles que définies par la médecine (= qui n’est pas intersexe).

formation LGBTIA+

Cette formation vise à :

  • S’approprier un vocabulaire adéquat, actualisé et en connaître les subtilités
  • S’y retrouver dans les différentes notions entourant le genre (genre, sexe, expression de genre, orientations sexuelles et romantiques…)
  • Identifier et déconstruire les idées reçues et préjugés concernant les personnes LGBTIA+
  • Sortir d’une vision hétérociscentrée pour adopter un regard plus large et inclusif de la diversité des vécus
  • Appréhender les discriminations systémiques vécues et leurs conséquences sur les individus, dans une dynamique intersectionnelle4
  • En intégrer les principales répercussions dans les sphères de l’intime (famille, parentalité, relations amoureuses, sexualité)
  • Obtenir des clefs de compréhension et pistes concrètes pour accompagner ces publics via une pratique prenant pleinement en compte leur existence et leurs spécificités
  • S’exercer et appliquer ses connaissances, via des jeux de rôles et mises en situation
  • Comprendre les attentes et besoins communautaires ainsi que le contexte dans lequel iels s’inscrivent
  • Au niveau du couple : outing, LGBTIA+phobie (intériorisée ou non), manque de représentations et modèles, errance et pression sociale, être un couple en public,…
  • Au niveau de la famille : homoparentalité, co-parentalité, transparentalité, coming-out (aux ascendants, descendants,…), accès à la parentalité, pression sociale,…
  • Au niveau de la sexualité : préjugés et idées reçues, accès aux soins de santé sexuelle, contraception, anatomies atypiques, réinvention de la sexualité,…

4) L’intersectionnalité désigne l’interaction entre différentes caractéristiques (race, genre, orientation sexuelle, handicap, etc). Il s’agit d’un outil d’analyse des discriminations et d’oppressions systémiques comme des données qui s’entremêlent et non comme des données séparées ou indépendantes (par ex., les expériences des femmes noires ne sont ni celles des femmes blanches ni celles des hommes noirs, elles résultent d’interactions spécifiques entre racisme et sexisme). Ce concept a été défini par la professeure Kimberlé Crenshaw au début des années 90.